Des jeux variés ont été imaginés au Cambodge pour transformer
la monotonie quotidienne en de mémorables journées. Ces jeux sont
semblables à ceux de Manipur, un petit état au Nord-Est de l'Inde.
Le Nouvel An Khmer, lorsque les familles entières et les amis se
retrouvent ensembles dans les rues, est une occasion particulière
pour briser la routine habituelle, et en profiter pour danser et
jouer. Les jeux Khmers ont pour vocation à favoriser la dextérité
mentale et physique. Souvent, ces petits jeux traditionnels sont accompagnés en
préambule d'une histoire.
Sorte de balle aux prisonniers joué spécialement lors du premier
soir du Nouvel An Khmer, où deux équipes s'affrontent (souvent
garçons contre filles) en se lançant un “chhoung” (fait d'un
frama roulé en boule pour pouvoir être lancé). Le but étant de
toucher l'un des membres de l'équipe adverse. Lorsqu'il est attrappé
ou tombe au sol, le “chhoung” doit être rapidement renvoyé à
l'autre groupe. Si quelqu'un est touché par le “chhoung”, le
groupe entier (ou seulement la personne touchée, selon la version)
doit se mettre à dancer pendant que l'autre groupe chante. A la fin
de la chanson, le jeu reprend.
- "Chab Kon Kleng (ចាប់កូនខ្លែង)
"
Voici une variante khmère de notre jeu de l'épervier. Ici, un
joueur incarne une corneille, et doit attrapper les poussins, que
tente de protéger tant bien que mal la poule (incarnée par un autre
joueur). Là aussi le jeu s'accompagne de chants, avec lesquels les
poussins narguent la corneille. Lorsqu'ils s'arrêtent, la corneille
se jette sur eux pour les capturer. Les poussins, eux, se cachent
derrière la poule. Le jeu s'arrête lorsque tous les poussins ont
été attrapés, ou que la Corneille abandonne.
- "Bos Angkunh (បោះអង្គុញ)"))
Le jeu de ce nom vient d’un fruit sec du Cambodge, dont on
utilise le noyau, appelé “kouy”. Dans ce jeu, certains noyaux
“kouy bos” sont lancés contre d'autres : “kouy daam” qui
font office de cible. On y joue souvent par équipes de 5 à 10
interposées.
Le but est de toucher le maximum de “kouy daam” avec ses “kouy
bos”. Une fois les “kouy bos” épuisés, c'est au tour de
l'autre équipe de jouer. Les vainqueurs sont ceux qui ont touché le
plus de “kouy daam” avec le moins de “kouy bos”
- "Leak Kanseng (លាក់កន្សែង)
"
Même principe que le facteur-n-est-pas-passé : pendant que tous
les enfants assis en cercle chantent, l'un d'eu doit cacher un
“kanseng” (serviette cambodgienne roulée en boule) dans le dos
d'un de ses camarades.
Deux joueurs s'affrontent dans ce jeu. Dix trous dans le sol
forment un ovale. Aux pointes de l'ovale, on place dans les trous
cinq perles. On en place quatre dans tous les autres. Le premier
joueur prend toutes les perles d'un trou, et les redistribue une à
une dans les trous suivants. Il recommence jusqu'à mettre sa
dernière perle à coté d'un trou vite, il prend alors les perles du
trou qui suit celui vide, et c'est au tour du joueur suivant. Lorsque
tous les trous sont vide, le jeu s'arrête, et le vainqueur est celui
qui a obtenu le plus de perles.
- "Klah Klok (ខ្លា ឃ្លោក)
"
Jeu d'argent, qui se joue avec des dés : sur chaque face est
représenté un objet. On place sa monnaie sur un objet, puis le
joueur lance les dés. Si un dés indique votre objet vous remportez
le double de votre mise. Si c'est deux dés, vous triplez votre gain,
etc …
Louis
Sources :
http://www.khmerinstitute.org/culture/festivalgames.html
http://en.wikipedia.org/wiki/Cambodian_New_Year
