retour
Armand, parti au Cambodge avec MPC en 2015, nous raconte la préparation du projet et son ressenti sur place.
Comment ai-je connu le projet MPC?
Au cours d'un forum des associations, les Jésuites de Marseille m'ont fait connaître ce projet. Magis Promesse Cambodge c'est avant tout une expérience humaine, culturelle et personnelle inoubliable.
La préparation du projet
Lors de la préparation, chacun avait des responsabilités bien définies, et nous nous rencontrions régulièrement pour des week-ends de préparation et cohésion. C'était un très bon moyen d'apprécier précisément l'ampleur du projet.
Un mois complet en immersion totale dans un pays à la culture si différente, ça ne laisse forcément pas indifférent, mais le fait d'être acteur de la préparation du projet m'a permis de ne pas avoir de craintes particulières.
J'étais vice trésorier, et ma responsabilité avant de partir était donc de gérer le budget prévisionnel et les dons .
Le séjour au Cambodge
Après 24h de voyage, le passage par Shanghai, une des plus grosses mégalopoles du monde, direction notre logement à Phnom Penh, capitale du Cambodge. A peine un kilomètre après la sortie de l'aéroport , le minibus sort de la route goudronnée et prend une petite voie en terre, avec des voitures/ motos/ vélos roulant de tous cotés, des câbles électriques en tous sens, des enfants pieds nus devant des maisons plus que sommaires. Mon Voisin, un étudiant cambodgien me dit alors "on se rapproche du centre de la ville". Je ne pouvais m'empêcher de rechercher dans ma mémoire toutes les capitales que j'avais pu visiter. Aucun doute, il n'y avait aucune comparaison. Il était temps pour moi d'oublier tout ce que je pensais savoir, de me laisser surprendre, et de passer un mois inoubliable.
Avant d'arriver dans les villages, nous avons passé quelques jours à Phnom Penh, hébergés par les étudiants cambodgiens, pour nous imprégner de la culture locale et réfléchir à l'organisation des séjours dans les villages. Durant ces moments, des moments uniques de complicité lors de chansons, sketchs, discussions nous ont permis d'être prêts à nous lancer à l'aventure dans les villages, et à être suffisamment proches et à l'écoute pour développer une confiance solide. Quelle joie de continuer à avoir des nouvelles des uns et des autres de temps à autre malgré les années !
Ensuite, nous sommes allés à Metta Karuna vers Siem Reap, avec pour objectif de finaliser les préparatifs pour notre arrivée dans les villages, de vivre des moments de découverte interculturels, inter-religieux avec les étudiants cambodgiens, ainsi que des temps de relectures. C'était à la fois très constructif, mais un peu dur de se savoir si proche du but sans pour autant y être.
Après quoi nous sommes allés dans les villages. Habitué des camps / colos en France, je n'avais encore jamais organisé de grand jeu pour 150 enfants, si motivés, si heureux de vivre. Malgré la barrière de la langue avec les enfants qui ne parlaient pas un mot d'anglais, le contact et la compréhension était si facile !
Des rencontres qui m'ont marquées, il y en a des dizaines. que ce soient les responsables d'associations, les prêtres missionnaires, les étudiants cambodgiens avec qui nous avons partagé tout ce mois, les enfants handicapés de l'orphelinat, les anciens qui me caressaient le bras étonnés de ma blondeur, ...
Le retour en France
Ça a été le choc des cultures. Le lendemain de mon retour en France, je me suis retrouvé une flûte de champagne à la main pour les 50 ans de mon oncle.
Comme anecdote, je dirais qu'étonnement, malgré une alimentation à base de riz matin midi et soir pendant un mois, il ne m'a fallu que très peu de temps réussir à en remanger une fois rentré en France !
Mes conseils pour la nouvelle équipe : préparez vous à réapprendre à compter ! Parce qu'au Cambodge on compte en base 5 !
Et laissez les cambodgiens négocier pour vous les premiers jours parce que vous avez beau être un négociateur hors pair, ici c'est par le silence qu'on négocie !
Sinon foncez, c'est une aventure humaine inoubliable !
Ce mois au Cambodge, hors du temps, bien loin du quotidien est un très bon moyen de se recentrer, de réfléchir à ce qu'on attend de la vie. C'est un bon exercice de lâcher prise et de vie intérieur.
Témoignage fait le 03/03/2019
Armand, parti au Cambodge avec MPC en 2015, nous raconte la préparation du projet et son ressenti sur place.
Comment ai-je connu le projet MPC?
Au cours d'un forum des associations, les Jésuites de Marseille m'ont fait connaître ce projet. Magis Promesse Cambodge c'est avant tout une expérience humaine, culturelle et personnelle inoubliable.
La préparation du projet
Lors de la préparation, chacun avait des responsabilités bien définies, et nous nous rencontrions régulièrement pour des week-ends de préparation et cohésion. C'était un très bon moyen d'apprécier précisément l'ampleur du projet.
Un mois complet en immersion totale dans un pays à la culture si différente, ça ne laisse forcément pas indifférent, mais le fait d'être acteur de la préparation du projet m'a permis de ne pas avoir de craintes particulières.
J'étais vice trésorier, et ma responsabilité avant de partir était donc de gérer le budget prévisionnel et les dons .
Le séjour au Cambodge
Après 24h de voyage, le passage par Shanghai, une des plus grosses mégalopoles du monde, direction notre logement à Phnom Penh, capitale du Cambodge. A peine un kilomètre après la sortie de l'aéroport , le minibus sort de la route goudronnée et prend une petite voie en terre, avec des voitures/ motos/ vélos roulant de tous cotés, des câbles électriques en tous sens, des enfants pieds nus devant des maisons plus que sommaires. Mon Voisin, un étudiant cambodgien me dit alors "on se rapproche du centre de la ville". Je ne pouvais m'empêcher de rechercher dans ma mémoire toutes les capitales que j'avais pu visiter. Aucun doute, il n'y avait aucune comparaison. Il était temps pour moi d'oublier tout ce que je pensais savoir, de me laisser surprendre, et de passer un mois inoubliable.
Avant d'arriver dans les villages, nous avons passé quelques jours à Phnom Penh, hébergés par les étudiants cambodgiens, pour nous imprégner de la culture locale et réfléchir à l'organisation des séjours dans les villages. Durant ces moments, des moments uniques de complicité lors de chansons, sketchs, discussions nous ont permis d'être prêts à nous lancer à l'aventure dans les villages, et à être suffisamment proches et à l'écoute pour développer une confiance solide. Quelle joie de continuer à avoir des nouvelles des uns et des autres de temps à autre malgré les années !
Ensuite, nous sommes allés à Metta Karuna vers Siem Reap, avec pour objectif de finaliser les préparatifs pour notre arrivée dans les villages, de vivre des moments de découverte interculturels, inter-religieux avec les étudiants cambodgiens, ainsi que des temps de relectures. C'était à la fois très constructif, mais un peu dur de se savoir si proche du but sans pour autant y être.
Après quoi nous sommes allés dans les villages. Habitué des camps / colos en France, je n'avais encore jamais organisé de grand jeu pour 150 enfants, si motivés, si heureux de vivre. Malgré la barrière de la langue avec les enfants qui ne parlaient pas un mot d'anglais, le contact et la compréhension était si facile !
Des rencontres qui m'ont marquées, il y en a des dizaines. que ce soient les responsables d'associations, les prêtres missionnaires, les étudiants cambodgiens avec qui nous avons partagé tout ce mois, les enfants handicapés de l'orphelinat, les anciens qui me caressaient le bras étonnés de ma blondeur, ...
Le retour en France
Ça a été le choc des cultures. Le lendemain de mon retour en France, je me suis retrouvé une flûte de champagne à la main pour les 50 ans de mon oncle.
Comme anecdote, je dirais qu'étonnement, malgré une alimentation à base de riz matin midi et soir pendant un mois, il ne m'a fallu que très peu de temps réussir à en remanger une fois rentré en France !
Mes conseils pour la nouvelle équipe : préparez vous à réapprendre à compter ! Parce qu'au Cambodge on compte en base 5 !
Et laissez les cambodgiens négocier pour vous les premiers jours parce que vous avez beau être un négociateur hors pair, ici c'est par le silence qu'on négocie !
Sinon foncez, c'est une aventure humaine inoubliable !
Ce mois au Cambodge, hors du temps, bien loin du quotidien est un très bon moyen de se recentrer, de réfléchir à ce qu'on attend de la vie. C'est un bon exercice de lâcher prise et de vie intérieur.
Témoignage fait le 03/03/2019